Calcul Augmentation Loyer 2026 : Erreurs à Éviter

Le calcul augmentation loyer est une démarche que tout propriétaire doit maîtriser, mais savez-vous qu’une erreur peut vous faire perdre votre droit à la révision pour toute une année ?
En effet, comme le stipule la loi Alur de mars 2014, si nous ne manifestons pas notre volonté de réviser le loyer dans un délai d’un an suivant sa date d’effet, nous perdons le bénéfice de cette clause d’indexation. Ainsi, le calcul augmentation loyer 2026 ne doit pas être pris à la légère. L’indice de référence des loyers (IRL), publié trimestriellement par l’Insee, sert de base à cette révision qui ne peut s’effectuer qu’une fois par an, à la date convenue dans le contrat. Cependant, depuis cette même loi, il est impossible d’appliquer une révision rétroactive.
Dans cet article, nous vous expliquons comment réaliser correctement votre calcul augmentation loyer IRL, les erreurs courantes à éviter, et nous vous proposons même un modèle gratuit pour faciliter vos démarches. Que vous soyez concerné par une augmentation de loyer suite à des travaux ou pour un local commercial, nous avons rassemblé toutes les informations essentielles pour vous guider.

La table des matières
Comprendre les indices de révision de loyer
Pour calculer correctement l’augmentation de votre loyer en 2026, il est essentiel de connaître l’indice approprié. En France, plusieurs indices officiels existent, chacun adapté à des situations locatives spécifiques. Voici les principaux indices de révision des loyers à maîtriser.
IRL : pour les baux d’habitation
L’Indice de Référence des Loyers (IRL) est l’indicateur utilisé pour réviser les loyers des logements vides ou meublés avec un bail d’habitation. Publié chaque trimestre par l’Insee, il est calculé sur la base de la moyenne de l’évolution des prix à la consommation hors tabac et hors loyers, sur les 12 derniers mois.
Au deuxième trimestre 2025, l’IRL s’élève à 146,68 en métropole, 144,56 en Corse, et 145,27 pour la Guadeloupe, la Guyane, la Martinique, La Réunion et Mayotte. Au troisième trimestre 2025, il atteint 145,77 avec une augmentation annuelle de 0,87%.
Attention, depuis le 24 août 2022, il est interdit de réviser le loyer des logements classés F ou G (selon le DPE) en métropole. Cette interdiction s’applique également dans les départements et régions d’outre-mer depuis le 1er juillet 2024.
ILC : pour les baux commerciaux
L’Indice des Loyers Commerciaux (ILC) concerne les locataires exerçant une activité commerciale ou artisanale inscrits au registre du commerce et des sociétés (RCS) ou au registre national des entreprises (RNE). Créé par la loi de modernisation de l’économie du 4 août 2008, l’ILC est désormais composé de deux éléments:
- L’indice des prix à la consommation hors tabac et hors loyers (75%)
- L’indice du coût de la construction (25%)
Au deuxième trimestre 2025, l’ILC s’établit à 136,81 avec une variation annuelle de +0,07%. La formule de calcul du nouveau loyer est simple : Loyer actuel × (nouvel ILC / ILC de référence).
ILAT : pour les activités tertiaires
L’Indice des Loyers des Activités Tertiaires (ILAT) s’applique aux activités tertiaires autres que commerciales ou artisanales. Il est particulièrement adapté pour les baux professionnels concernant :
- Les professions libérales (cabinets médicaux, d’architectes…)
- Les bureaux (activités ni commerciales, ni artisanales)
- Les entrepôts logistiques
L’ILAT est calculé trimestriellement selon une formule qui intègre :
- 50% de l’évolution des prix à la consommation
- 25% du coût de la construction
- 25% du produit intérieur brut en valeur
Au premier trimestre 2025, l’ILAT s’établit à 137,29 avec une augmentation annuelle de 1,60%. Au deuxième trimestre, il atteint 137,15 avec une progression de 0,51%.
ICC : pour les garages et anciens baux
L’Indice du Coût de la Construction (ICC) était autrefois l’indice principal pour tous types de baux. Aujourd’hui, son usage est restreint aux contrats antérieurs à la loi Pinel du 18 juin 2014 et à certains cas spécifiques comme les locations de garages.
L’ICC mesure l’évolution du prix de construction des bâtiments neufs. Au deuxième trimestre 2025, il s’établit à 2086, en baisse de 5,40% sur un an. Cette forte volatilité explique pourquoi le législateur a créé des indices plus stables comme l’ILC et l’ILAT.
Pour les baux conclus après le 1er septembre 2014, l’utilisation de l’ICC est interdite pour les révisions légales des loyers commerciaux. Néanmoins, il reste valable pour les baux de garage, les baux anciens non modifiés et certains baux professionnels non commerciaux.
La formule de calcul reste similaire : Nouveau loyer = Loyer actuel × (nouvel ICC / ICC de référence). Cependant, vu sa forte volatilité, l’ICC peut engendrer des variations de loyer importantes et imprévisibles.
Quand et comment appliquer l’augmentation de loyer

L’application correcte d’une augmentation de loyer nécessite de respecter des règles précises. Maîtriser ce processus vous évitera des contestations et garantira la validité juridique de votre révision de loyer.
Date de révision prévue dans le bail
La révision du loyer ne s’effectue pas à n’importe quel moment. Elle doit respecter scrupuleusement les conditions stipulées dans le contrat de location. En effet, la clause d’indexation présente dans votre bail détermine la périodicité de révision, généralement annuelle, ainsi que sa date d’effet.
Pour les baux d’habitation, cette révision ne peut intervenir qu’une fois par an, à la date anniversaire du contrat ou à la date expressément mentionnée dans le bail. Par ailleurs, si vous ne manifestez pas votre volonté d’augmenter le loyer dans un délai d’un an suivant la date prévue, vous perdez définitivement ce droit pour l’année écoulée.
Dans le cas des baux commerciaux, la révision s’effectue généralement tous les trois ans, sauf mention contraire dans le contrat. Cependant, certains baux commerciaux peuvent prévoir une clause d’échelle mobile permettant une révision plus fréquente.
Formule de calcul de l’augmentation
Le calcul augmentation loyer suit une formule mathématique simple mais précise. Pour un bail d’habitation utilisant l’IRL, la formule s’exprime ainsi:
Nouveau loyer = Loyer actuel × (IRL du trimestre de référence / IRL du même trimestre de l’année précédente)
Cette formule s’applique également pour les autres indices (ILC, ILAT ou ICC), en remplaçant l’IRL par l’indice approprié selon le type de local concerné.
Attention, le choix de l’indice doit correspondre exactement au type de bail:
- Bail d’habitation: IRL
- Bail commercial: ILC
- Activités tertiaires: ILAT
- Garage ou ancien bail: ICC
Pour le calcul augmentation loyer 2026, vous devez utiliser l’indice du trimestre spécifié dans votre bail. Si aucun trimestre n’est précisé, utilisez l’indice du trimestre correspondant à la date anniversaire du bail.
Exemple de calcul avec l’IRL 2026
Prenons un exemple concret pour illustrer le calcul augmentation loyer IRL en 2026:
Imaginons un loyer actuel de 800€ avec une révision prévue en juillet 2026. Le bail mentionne l’utilisation de l’IRL du 2ème trimestre. Nous avons donc:
- IRL du 2ème trimestre 2026: 146,82
- IRL du 2ème trimestre 2025: 145,37
En appliquant la formule: Nouveau loyer = 800€ × (146,82 / 145,37) = 800€ × 1,01 = 808€
L’augmentation est donc de 8€, soit une hausse de 1% environ.
Pour faciliter ce calcul, j’utilise souvent un tableur ou l’une des calculatrices en ligne proposées par des sites spécialisés. Ces outils permettent d’éviter les erreurs d’arrondi qui pourraient fausser le montant final.
N’oubliez pas que pour les logements classés F ou G selon le diagnostic de performance énergétique (DPE), l’augmentation de loyer est interdite depuis août 2022 en métropole et depuis juillet 2024 dans les départements et régions d’outre-mer.
Une fois le nouveau loyer calculé, vous devez notifier cette augmentation au locataire de façon formelle, par lettre recommandée avec accusé de réception ou remise en main propre contre émargement. Cette notification doit intervenir au minimum un mois avant la date effective de l’augmentation.
Le respect scrupuleux de ces règles de calcul et de procédure vous garantira une révision de loyer juridiquement incontestable et évitera tout litige avec votre locataire.
Les 5 erreurs fréquentes à éviter en 2026

En matière de révision de loyer, certaines erreurs peuvent avoir des conséquences coûteuses. Pour éviter de perdre vos droits ou de créer des conflits avec vos locataires, voici les cinq pièges les plus courants à éviter absolument lors du calcul augmentation loyer en 2026.
1. Utiliser un mauvais indice
L’une des erreurs les plus fréquentes consiste à appliquer un indice inadapté à votre type de location. Plusieurs propriétaires utilisent encore par mégarde l’ancien indice du coût de la construction (ICC) au lieu de l’indice approprié. Cette confusion entraîne des calculs inexacts et peut invalider juridiquement votre révision.
Pour les logements d’habitation, seul l’IRL doit être utilisé. Pour les commerces, c’est l’ILC qui s’applique, tandis que les bureaux et entrepôts relèvent de l’ILAT. Le choix de l’indice doit impérativement respecter les dispositions d’ordre public de l’article L.112-1 du Code monétaire et financier, toute clause contraire étant réputée non écrite.
2. Oublier la clause d’indexation
Sans clause d’indexation dans le bail, aucune révision n’est possible pendant toute la durée du contrat. Par ailleurs, si votre contrat comporte une clause d’indexation mais que vous n’avez jamais procédé à la révision, sachez que la révision ne s’applique pas automatiquement – vous devez manifester votre intention.
Cette clause doit préciser la périodicité (généralement annuelle) ainsi que l’indice de référence utilisé. Vérifiez donc attentivement votre contrat avant toute démarche.
3. Appliquer une révision rétroactive
Depuis la loi ALUR de 2014, il est formellement interdit d’appliquer une augmentation de loyer de manière rétroactive pour les baux d’habitation. Si vous avez oublié de réviser le loyer à la date anniversaire, vous ne pourrez pas récupérer les sommes correspondant aux mois écoulés.
Toute augmentation non réalisée est définitivement perdue au bout d’un an pour un bail d’habitation. En revanche, pour les baux commerciaux, la prescription est de cinq ans, conformément à l’article 2224 du code civil.
4. Ne pas respecter le délai légal
Le bailleur dispose d’un délai d’un an à partir de la date prévue dans le bail pour demander la révision. Au-delà de cette période, le droit à révision pour l’année écoulée est définitivement perdu.
En cas d’oubli, l’exemple suivant illustre bien les conséquences : si la date anniversaire du bail est janvier 2024 et que vous vous en rendez compte en juin 2025 (18 mois plus tard), vous ne pourrez récupérer l’augmentation que depuis juin 2024 – les six premiers mois (janvier à mai 2024) étant définitivement perdus.
5. Ne pas notifier correctement le locataire
La notification de l’augmentation doit respecter un formalisme strict. Elle doit être envoyée par lettre recommandée avec accusé de réception ou remise en main propre contre émargement. Un simple email ou une remise en main propre sans justificatif n’est pas recevable devant la justice.
Cette notification doit impérativement préciser : le nouveau montant du loyer, l’indice de référence utilisé pour le calcul et la date à partir de laquelle la révision sera appliquée. L’absence de ces informations peut invalider toute la démarche.
Pour 2026, n’oubliez pas que le coefficient d’actualisation a été fixé à 1,0224 (soit 2,24%). Pour un loyer mensuel de 1500€, la valeur maximale actualisée sera donc de 1533,60€.
Cas particuliers : travaux, locaux commerciaux, garages

Certaines situations particulières nécessitent une approche différente pour le calcul augmentation loyer. Examinons ces cas qui sortent du cadre habituel de révision.
Calcul augmentation loyer suite travaux
Le loyer peut être majoré en cours de bail lorsque le propriétaire réalise des travaux d’amélioration à ses frais. Ces travaux doivent apporter un équipement nouveau, une qualité supérieure ou améliorer la sécurité. Pour que cette augmentation soit valable, deux conditions sont essentielles:
- La présence d’une clause expresse dans le bail ou un avenant signé
- Un accord préalable et écrit entre le locataire et le propriétaire
Attention, sans accord écrit, aucune augmentation n’est possible, même avec l’accord verbal du locataire. Par ailleurs, la majoration est interdite pour les logements classés F ou G depuis août 2022 en métropole.
Calcul augmentation loyer commercial
Pour les baux commerciaux, la révision triennale peut être demandée après trois ans d’occupation. La formule standard est:
Loyer révisé = Loyer actuel × (dernier indice publié / indice de référence initial)
Si votre bail commercial contient une clause d’échelle mobile, le loyer peut être révisé annuellement à chaque date anniversaire. Depuis 2014, la variation du loyer ne peut pas excéder 10% du loyer payé l’année précédente.
Calcul augmentation loyer garage ICC
Contrairement aux logements, l’Indice du Coût de la Construction (ICC) reste l’indice de référence pour les garages et parkings. Pour calculer l’augmentation:
Nouveau loyer = Loyer actuel × (nouvel ICC / ancien ICC)
Par exemple, pour un garage loué 50€ avec un ICC passant de 1728 à 1770, le nouveau loyer sera: 50€ × (1770/1728) = 51,21€. Cette indexation est plus avantageuse que l’IRL, ayant généré 17% d’augmentation contre 9,5% pour l’IRL entre 2010 et 2020.
Révision dans le cadre d’un bail Pinel
Les investissements Pinel suivent également des règles particulières. Si la révision annuelle est possible, elle doit respecter deux critères fondamentaux:
- Utiliser l’IRL comme indice de révision
- Ne jamais dépasser les plafonds de loyer Pinel selon les zones
Le plafond se calcule selon cette formule: Barème Pinel × (0,7+19/surface) × surface. Par exemple, pour un appartement de 55m² en zone A, le plafond sera de 733,12€ par mois. Toute augmentation dépassant ce seuil remettrait en cause l’avantage fiscal de l’opération.
Comment notifier l’augmentation au locataire

La notification d’augmentation de loyer représente l’étape finale et cruciale du processus de révision. Une erreur à ce stade peut invalider toute votre démarche de calcul augmentation loyer 2026, aussi précise soit-elle.
Lettre recommandée ou remise en main propre
Pour valider juridiquement votre calcul augmentation loyer, deux méthodes de notification sont reconnues par la loi : la lettre recommandée avec accusé de réception (LRAR) ou la remise en main propre contre émargement. Le simple courriel ou l’envoi d’un courrier ordinaire ne constitue pas une preuve suffisante en cas de contestation. La LRAR reste néanmoins la solution la plus sécurisée, car elle fournit une preuve incontestable de réception par le locataire.
Contenu obligatoire de la notification
Votre notification doit impérativement contenir :
- Le montant exact du nouveau loyer calculé
- Les indices utilisés (ancien et nouveau) avec leurs valeurs précises
- Le détail du calcul effectué
- La date effective d’application du nouveau loyer
Tout oubli d’un de ces éléments peut entraîner la nullité de votre démarche de calcul augmentation loyer commercial ou d’habitation.
Délais à respecter pour la validité
La notification doit parvenir au locataire au moins un mois avant la date d’application du nouveau loyer. Par ailleurs, n’oubliez pas que vous disposez d’un an maximum après la date prévue au contrat pour faire valoir votre droit à révision. Au-delà, vous perdez définitivement votre droit pour l’année concernée, et devrez attendre la prochaine échéance pour appliquer votre calcul augmentation loyer IRL.
Points clés à retenir
Maîtriser le calcul d’augmentation de loyer 2026 est essentiel pour préserver vos droits de propriétaire et éviter des erreurs coûteuses qui pourraient invalider votre révision.
- Choisissez le bon indice : IRL pour l’habitation, ILC pour le commercial, ILAT pour le tertiaire, ICC pour les garages
- Respectez le délai d’un an : Passé ce délai après la date prévue au bail, vous perdez définitivement votre droit à révision
- Notifiez correctement : Utilisez une lettre recommandée avec AR incluant le calcul détaillé et les indices utilisés
- Attention aux logements énergivores : L’augmentation est interdite pour les DPE F et G depuis août 2022
- Pas de rétroactivité : Depuis la loi Alur 2014, aucune révision rétroactive n’est possible pour les baux d’habitation
Une erreur de procédure peut vous faire perdre des centaines d’euros et compromettre l’équilibre économique de votre investissement immobilier. La rigueur dans l’application de ces règles vous garantit une gestion sereine et conforme à la législation.

FAQs
Comment calculer une augmentation de loyer avec l’IRL en 2026 ?
Le calcul s’effectue ainsi :
Nouveau loyer = Loyer actuel × (IRL de référence / IRL précédent).
Il faut utiliser l’indice précisé dans le bail (même trimestre, même source Insee).
Peut-on appliquer une révision de loyer rétroactivement ?
Non. Depuis la loi ALUR, aucune rétroactivité n’est autorisée pour les baux d’habitation. Toute révision oubliée est définitivement perdue au bout d’un an.
L’augmentation de loyer est-elle possible pour un logement classé F ou G ?
Non. Les logements classés F ou G ne peuvent plus être augmentés, que ce soit en métropole ou en outre-mer. La révision est automatiquement bloquée.
Quel indice choisir selon le type de bail ?
IRL pour les logements d’habitation.
ILC pour les baux commerciaux.
ILAT pour les activités tertiaires.
ICC uniquement pour les garages et anciens baux antérieurs à la loi Pinel.
Comment notifier l’augmentation au locataire ?
Par lettre recommandée avec AR ou remise en main propre contre signature. La notification doit inclure le nouveau loyer, les indices utilisés, le calcul détaillé et la date d’effet.