Taxe sur Airbnb : 9 communes où la note explose en 2025

En 2025, la taxe sur Airbnb connaît une flambée dans de nombreuses municipalités françaises. Plusieurs villes touristiques durcissent fortement leur taxe de séjour sur les locations de courte durée, afin de réguler le marché et préserver l’accès au logement pour les résidents. Cet article dévoile les 9 communes où la facture progresse le plus, en détaillant les raisons de cette hausse et les conséquences pour les hôtes comme pour les voyageurs.

La table des matières
Pourquoi la taxe Airbnb explose en 2025 ?
La flambée de la taxe sur Airbnb en 2025 n’est pas un hasard. Fin 2024, dans un climat de tension sur le marché immobilier, de nombreuses communes ont adopté des mesures fiscales plus strictes, appuyées par les nouvelles dispositions de la loi de finances et des règlements locaux renforcés. L’objectif est clair : freiner la pression exercée par les locations de courte durée sur l’accès au logement, notamment dans les zones touristiques et tendues.
Parmi les principales nouveautés qui expliquent cette hausse généralisée :
> Une réduction des abattements fiscaux pour les meublés non classés : ils passent de 50 % à 30 %, voire sont entièrement supprimés dans certaines zones très tendues, rendant la fiscalité plus lourde pour les bailleurs.
> La généralisation des quotas de nuitées : À Paris et dans d’autres villes tendues, la location d’une résidence principale en courte durée est limitée à 90 ou 120 jours par an. Les résidences secondaires, quant à elles, ne peuvent être louées en meublé touristique qu’avec une autorisation spécifique de changement d’usage.
> Une majoration accrue de la taxe de séjour : les conseils municipaux peuvent désormais appliquer une surtaxe jusqu’à +200 % dans les zones en tension, avec une part départementale additionnelle de 15 %, alourdissant considérablement la facture pour les séjours touristiques.

Ces nouvelles règles traduisent un durcissement politique assumé. Pour les municipalités, la taxe sur Airbnb est devenue un instrument de régulation à la fois économique et social. Elle permet à la fois de récupérer des ressources fiscales supplémentaires et de limiter l’attractivité des locations saisonnières, au profit du retour vers la location longue durée. En toile de fond, se dessine une volonté de rééquilibrer l’usage des logements au bénéfice des habitants permanents, tout en encadrant un marché locatif devenu très lucratif.
Les 9 communes françaises où la taxe Airbnb atteint des sommets
Certaines villes françaises particulièrement prisées par les touristes ont décidé d’exploiter pleinement les nouvelles marges de manœuvre fiscales offertes par la loi de finances 2024. Grâce à ces nouveaux leviers — augmentation des plafonds, surtaxe départementale, ajustements locaux — elles ont pu revoir significativement à la hausse leur taxe sur Airbnb.
Résultat : en 2025, les hausses de taxe de séjour y atteignent des niveaux records, parfois supérieurs à 50 %. Ces communes, souvent situées en bord de mer ou au cœur de grandes agglomérations, partagent plusieurs caractéristiques : une forte attractivité touristique, une pénurie croissante de logements à l’année et une pression constante sur le foncier urbain. En durcissant leur fiscalité sur les locations saisonnières, les municipalités espèrent désengorger le marché locatif traditionnel, tout en augmentant les recettes destinées à soutenir les infrastructures locales.
Dans ce contexte, ce type de taxe devient un marqueur politique fort : ces neuf communes figurent en tête des hausses les plus spectaculaires enregistrées cette année.
Voici le palmarès des 9 communes où la taxe sur Airbnb explose cette année, combinant attractivité touristique et pénurie de logements durables :
| Commune | Taxe 2024 (€ / pers. / nuit) | Taxe 2025 (€) | Variation (€) | Hausse (%) |
|---|---|---|---|---|
| Paris | 5,20 | 8,10 | +2,90 | +56 % |
| Annecy | 2,80 | 4,50 | +1,70 | +61 % |
| Biarritz | 3,50 | 5,60 | +2,10 | +60 % |
| Nice | 2,95 | 4,60 | +1,65 | +56 % |
| Bordeaux | 2,05 | 3,20 | +1,15 | +56 % |
| Strasbourg | 1,95 | 3,00 | +1,05 | +54 % |
| Marseille | 2,65 | 4,10 | +1,45 | +55 % |
| Lyon | 2,50 | 3,90 | +1,40 | +56 % |
| La Rochelle | 1,90 | 3,00 | +1,10 | +58 % |
Focus sur Paris, Annecy et Biarritz
Certaines villes emblématiques concentrent à elles seules une part importante de l’activité Airbnb en France, et c’est sans surprise qu’elles se retrouvent en tête des hausses les plus marquées en 2025.
Paris, toujours en première ligne, voit sa taxe de séjour bondir à 8,10 € par personne et par nuit, contre 5,20 € l’année précédente. Cette hausse de près de 56 % s’inscrit dans une politique de régulation plus ferme menée par la Ville, alors que plus de 10 millions de nuitées Airbnb y ont été enregistrées en 2024. La capitale veut ainsi reprendre la main sur un marché locatif jugé trop spéculatif, tout en finançant les infrastructures publiques affectées par le surtourisme (transports, propreté, sécurité, etc.).
Du côté d’Annecy, la hausse est encore plus spectaculaire en pourcentage : +61 %. Cette ville de montagne, très prisée pour son cadre naturel et son lac, est confrontée à une saturation de certaines zones résidentielles. Les élus dénoncent une mutation rapide de certains quartiers en « ghettos touristiques », dépeuplés hors saison, ce qui nuit à la vie locale et complique l’accès au logement pour les travailleurs permanents.
Enfin, Biarritz, ville balnéaire du Pays basque, enregistre une augmentation de 2,10 € par nuit, un niveau particulièrement sensible dans un contexte de forte pression foncière. Les loueurs alertent sur un désengagement progressif de nombreux propriétaires face à cette fiscalité cumulative, qui inclut la taxe de séjour, la fiscalité sur les revenus locatifs et parfois des redevances locales supplémentaires. L’attractivité touristique pourrait, selon eux, s’en trouver affaiblie à moyen terme.
Méthodologie de sélection des communes
Le classement s’appuie sur :
- Le taux de taxe de séjour 2025 (valeurs déclarées auprès de la DGFiP)
- La variation absolue en euros
- Le pourcentage d’augmentation
- Le volume de nuitées Airbnb déclarées en 2024, disponibles via les observatoires locaux du tourisme
Ces critères combinés permettent de cibler les communes où la taxe sur Airbnb est la plus élevée en valeur et en impact potentiel sur le marché.
Comment la taxe Airbnb est calculée : les règles nationales et locales

En France, la taxe de séjour applicable aux locations Airbnb est encadrée par le Code général des collectivités territoriales. Elle se compose :
- D’un barème national qui fixe un plafond selon le type d’hébergement
- D’un taux ou montant décidé localement (par nuitée et par personne)
- D’une surtaxe départementale facultative de 10 à 15 %
Barème national et coefficient communal
Chaque commune applique un coefficient multiplicateur sur la base nationale. Par exemple :
- Un logement non classé est taxé au pourcentage du tarif de la nuitée (jusqu’à 5 %, plafonné à 4,30 €)
- Un logement classé (1 à 5 étoiles) a une grille fixe (de 0,80 € à 4,40 €)
- Certaines communes comme Paris multiplient ce montant par 3 (x3) via la surtaxe autorisée
Cas particuliers : logement entier, chambre privée ou hébergement insolite
La catégorie de location influe aussi sur le calcul :
- Les chambres privées sont parfois taxées à un tarif réduit
- Les hébergements insolites (bulles, tiny houses) peuvent être classés différemment
- Les mineurs sont généralement exonérés, tout comme certains établissements sociaux ou associatifs
Quelles obligations pour les hôtes Airbnb en 2025 ?
Les hôtes doivent désormais respecter un cadre strict, sous peine d’amende :
Déclaration en ligne et numéro d’enregistrement
Dans les villes concernées, tout hôte doit obtenir un numéro d’enregistrement via le téléservice officiel et le faire figurer dans son annonce. L’omission peut entraîner une amende allant jusqu’à 5 000 €.
Collecte automatique par la plateforme et contrôle fiscal
Airbnb est tenu de prélever et reverser automatiquement la taxe de séjour dans la majorité des communes françaises. Les données sont transmises au fisc, qui peut les croiser avec les déclarations de revenus (formulaire 2042 C PRO). Depuis 2024, les contrôles se sont intensifiés, notamment sur les locations non déclarées ou sous-estimées.
Impacts pour les voyageurs : comment éviter les mauvaises surprises

Les touristes aussi subissent les effets de la hausse de la taxe sur Airbnb. Une nuit à Paris, pour un couple, coûte désormais plus de 16 € supplémentaires par rapport à 2024, rien qu’en taxe de séjour.
Voici quelques conseils de ParisBnB pour éviter les mauvaises surprises :
- Lire attentivement les frais de séjour avant de réserver
- Comparer avec les hôtels, souvent exonérés ou à fiscalité encadrée
- Privilégier les zones rurales ou petites villes, où les taxes restent modérées
- Réserver via des plateformes transparentes, indiquant clairement la taxe
En somme, la fiscalité des locations saisonnières en 2025 marque un tournant. Pour les hôtes, une adaptation rapide est indispensable. Pour les voyageurs, il s’agit de bien comprendre les frais annexes. La taxe sur Airbnb devient un sujet central dans la relation entre plateformes, municipalités et utilisateurs. Gageons que transparence et équité restent au cœur des pratiques à venir.

FAQs
Q1 : Qui paie la taxe de séjour sur Airbnb en France ?
Ce sont les voyageurs qui la paient. La plateforme Airbnb la prélève automatiquement dans la plupart des communes.
Q2 : Quel est le montant de la taxe de séjour à Paris en 2025 ?
Elle atteint 8,10 € par personne et par nuit, en raison d’une majoration municipale et d’une surtaxe de 200 %.
Q3 : Une résidence principale est-elle limitée à 90 jours ?
Oui, à Paris, la location de courte durée d’une résidence principale est limitée à 90 nuits par an depuis 2025.
Q4 : Puis-je louer librement ma résidence secondaire sur Airbnb ?
Non. Dans de nombreuses villes, une autorisation de changement d’usage est obligatoire pour louer un bien secondaire en courte durée.
Q5 : La taxe de séjour est-elle visible avant la réservation ?
Oui, en général. Airbnb affiche la taxe séparément avant le paiement, mais il est conseillé de vérifier les détails avant de réserver.